Un livre ou un spectacle peuvent transformer une vie. Mais comment faire de cette rencontre une expérience magique et inoubliable, un véritable coup de foudre ?

Dans sa classe de deuxième complémentaire de l’enseignement secondaire, Catherine Chenot qui enseigne le français a eu l’idée d’utiliser le Stopmotion pour accrocher l’attention de ses élèves. Afin de les faire passer du rôle de lecteur à celui de scénariste, puis de réalisateur d’une scène de roman. Régente littéraire de formation et titulaire d’un master en sciences de l’éducation de l’UCLouvain, cette prof privilégie la pédagogie par projets. Portée sur l’innovation par nature, elle a ainsi inscrit sa classe à la Petite Fureur de lire, un concours qui poursuit le triple objectif de susciter le plaisir de la lecture auprès des 3-15 ans, de leur faire découvrir des auteurs et illustrateurs et enfin de stimuler leur créativité.

Catherine Chenot

Le choix du groupe s’est porté sur « Le doux murmure du tueur » de Nadine Monfils, entre polar et récit fantastique. « Autant l’intrigue est captivante, autant le livre est compliqué dans sa structure avec des changements de narrateur à chaque chapitre », remarque l’enseignante. Les élèves ont été invités à lire le roman seuls à la maison. Pour choisir l’exploitation qu’ils en feraient en classe, Catherine Chenot très branchée numérique a consulté le collectif : la décision a été prise d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire, et de le réaliser en stopmotion.

« Afin de mettre en place un travail collaboratif, les neuf élèves ont été répartis en trois groupes. On a utilisé l’éditeur de texte en ligne Google Docs pour la rédaction du chapitre. Je leur ai proposé de partir de figurines Playmobil pour effectuer les tournages, ils ont pioché dans la boîte de jeu de mes enfants que je leur ai apportée. On a téléchargé les applis nécessaires sur un Chromebook et on a commencé à prendre des photos de chaque scène en bougeant les personnages millimètre par millimètre pour un rendu de 12 à 24 images par seconde.

Après le montage du court-métrage, j’ai demandé aux groupes de faire en voix off le récit de la scène, dessinée dans un storyboard. » Ce projet a nécessité l’acquisition de diverses compétences : les deux Léa, Juliette, Zayneb, Roman, Ange, Ismaël, Jordan et Samuel ont pleinement relevé le défi, indépendamment du fait que l’un d’eux n’avait obtenu son CEB que l’année précédente. Devenir auteur et producteur de stopmotion : Catherine Chenot en a fait son projet pour le NUMEFA.

Parcourez également les autres projets des apprenants NUMEFA de la première promotion ADA

Article rédigé par Didier Albin.