Stop Motion Studio, c’est un logiciel qui permet de raconter des histoires en trois dimensions, de mettre des récits ou des scénarios en images, en décors, en lumière.

Instituteur primaire depuis 2008, Kevin Boël qui est également référent numérique à l’école Notre Dame de Messines à Mons avait expérimenté le logiciel en 2019-2020 avant d’être brutalement taclé par la pandémie du covid-19. Il y avait un sentiment de frustration. Mais la réussite n’existe que rarement sans échec. Ainsi cet enseignant a-t-il embarqué dans le NUMEFA pour bénéficier de l’expertise et des « plus » qu’il ne trouvait pas sur internet.

Kevin Boël

Dès le départ, son projet est à la fois ambitieux et très clair : faire créer un stopmotion pour développer les futures compétences du référentiel de Formation Manuelle, Technique, Technologique et Numérique, le FMTTN en abrégé. « J’ai cherché le fil rouge de la 3ème à la 6ème primaire pour travailler toutes les compétences de ce programme. Après discussion, j’ai fait le choix de me recentrer sur la 3ème année. Ces compétences, je les ai placées sur une plateforme MIRO, une solution de tableau blanc interactif pour organiser et animer un brainstorming. Le croisement des idées a fait émerger le procédé du stopmotion, c’était le moyen le mieux adapté. Je l’ai utilisé pour élaborer un parcours apprenant.

L’objectif est d’amener les enfants à faire l’apprentissage de la mise en lumière, de la conception et la construction de décors, mais aussi de la patience car on n’est pas dans l’immédiateté, il y a des étapes à respecter, un ordre des choses à suivre pour parvenir au but. Avant de commencer à élever les murs, il faut creuser les fondations. Et c’est seulement quand le gros œuvre est fini que l’on peut amorcer le placement de la toiture et l’exécution des parachèvements. »

Créer un outil qui va servir à d’autres, les inspirer et les amener à en concevoir eux-mêmes à leur tour : c’est le principe des échanges collaboratifs. « Cela prend beaucoup de temps au début. Je me suis servi de Genially pour la création d’un parcours apprenant », confie Kevin Boël. Pour lui, c’est une évidence : « le NUMEFA permet d’aller beaucoup plus loin que les formations classiques. Il y a un encadrement, des ressources disponibles, un partage d’expériences et de bonnes pratiques au sein de la communauté. On s’enrichit mutuellement et cela permet d’avancer, de choisir les meilleurs chemins pour atteindre la destination. »

Article rédigé par Didier Albin.