“Réaliser un parcours apprenant” – Interview de Virginie
Si vous avez déjà entendu parler du NUMEFA, il vous sera intéressant de se pencher sur les personnalités qui ont décidé de franchir le cap et de suivre ce certificat. Cette série d’interviews audio et vidéo aura pour objectif de vous présenter un petit panel de participants et participantes, tout en s’attardant sur le projet qu’iels y développent.
Ici, on rencontre Virginie, technopédagogue qui est chargée de faire la rentrée numérique dans le secondaire pour les enseignants et les élèves. Son objectif : réaliser un parcours apprenant.
Bonne écoute / lecture à vous !
Laurent : Peux-tu nous dire qui tu es, quelle est ta fonction ?
Virginie : Je suis donc technopédagogue dans la province du Hainaut et je suis chargée de faire la rentrée numérique dans le secondaire pour les enseignants et les élèves qui reçoivent en ce moment des Chromebooks. Je suis chargée de leur formation.
Laurent : Est-ce que tu pourrais nous parler un peu de ton inscription au NUMEFA, de ta démarche, qu’est ce qui t’a poussée finalement à suivre ce certificat ?
Virginie : Initialement, j’étais référente numérique dans l’école l’année dernière, on m’a ensuite proposé cette formation afin de devenir technopédagogue. Et donc à la suite de ça, je me suis dit que c’était bien, j’allais former les enseignants. Même si de manière intuitive, je m’en sors bien avec le numérique parce que je prends aussi des formations en ligne, j’avais envie d’avoir un complément d’information plus théorique et, entre guillemets, peut-être de légitimer ce qu’on était en train de faire avec le numérique. D’avoir un peu un retour des sciences de l’éducation et c’était dans ce sens-là où j’avais vraiment envie d’avoir cette formation. Ce qui m’a plû dans cette démarche aussi, c’est que je ne me voyais pas reprendre un certificat universitaire où il y avait de l’étude mais j’avais envie de choses concrètes.
Laurent : Donc le gros point à souligner, c’est vraiment que tu t’es engagée de manière active dans la création, et dans la mise à profit de tes compétences que tu avais déjà ?
Virginie : Oui, c’est ça. L’idée c’était de mener un projet concret et ça, c’est je trouve que c’est la force du NUMEFA : c’est de pouvoir créer, tout en ayant les informations, ce retour, par rapport aux sciences de l’éducation.
Ce partage, cet échange aussi avec d’autres enseignants, d’autres professionnels, puisqu’il n’y a pas que des enseignants, et avoir aussi ce retour à différents niveaux.
Laurent : Et justement, en me parlant de projet, je sais que tu es en train d’en mener un dans le cadre de ce certificat, est ce que tu peux m’en dire un peu plus ? En quoi consiste-il ?
Virginie : La question que je me suis posée part du fait qu’on utilise beaucoup les outils pour faire des quizz, et ma réflexion porte sur « peut-on évaluer de manière formative avec des outils numériques ? ». Pour moi, ce projet à la base partait sur l’évaluation. Finalement, il a évolué puisque pendant le parcours NUMEFA, nous avons abordé d’autres choses aussi.
L’idée c’était aussi de permettre aux enseignants, qui sont parfois déjà enseignant depuis longtemps, ou parfois qui ne le sont pas du tout (puisque on a aussi des professionnels qui viennent du secteur privé) et qui vont seulement suivre ces formations pédagogiques. L’idée, c’était de leur proposer un parcours apprenant où je fais justement état de ce lien entre ce que l’on a vu au niveau pédagogique.
Concrètement, je propose un parcours Genial.ly à faire soit en autonomie, soit en accompagnant en présentiel et par la suite de permettre aux enseignants qui auront vécu ce parcours avec différents outils numériques aussi d’évaluation (parce que je suis un petit quiz après chaque module), de leur permettre de pouvoir eux-mêmes aussi tester ces outils et de les accompagner dans leur démarche. Ça, ce sera la 2e phase du projet.
Laurent : Finalement, est ce que tu remarques que ta perception du sujet a déjà changé depuis le moment où tu t’y engagée ?
Virginie : Initialement, c’est vrai que mon projet était très flou, et puis, je me suis dit qu’on allait proposer ce qui revient souvent dans les formations : il y a une panoplie d’outils et comment choisir ?
Mon projet initialement, c’était ça. Ensuite, tout au long, on s’enrichit des échanges, on s’enrichit des apports qui sont donnés aussi par l’équipe, et donc finalement ça s’est transformé. C’est devenu évident que le fait de proposer un parcours apprenant, c’était pertinent. Donc oui, on a initialement un projet mais qui s’enrichit et qui se transforme au fur et à mesure des séances.
Le NUMEFA ce n’est pas juste les « mercredis apprenant », c’est aussi un panel d’outils qui sont proposés en parallèle (des MOOC notamment) et d’autres échanges avec les apprenants lors des COP par exemple.
Laurent : Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait se lancer dans cette thématique ?
Virginie : Jusque-là, j’ai envie de dire que je voulais ce complément d’informations. Je me suis inscrite, mon projet était vraiment flou, je me suis lancée finalement et je ne le regrette pas parce qu’on est ici en février, et j’ai l’impression d’avoir déjà parcouru 2 années parce que les échanges sont super intéressants !
C’est ce que c’est ce qui me fascine dans ce projet, c’est vraiment ce partage d’outils et du coup, ce garde-temps aussi par le partage parce que en fait, l’équipe s’arrange aussi pour qu’on utilise systématiquement des outils différents, des plateformes différentes. En même temps, ça permet de structurer. Voici ce que j’ai envie de dire à celui qui a envie d’apprendre, qui a envie de se remettre en question, qui a envie d’avancer, d’évoluer vers le numérique. Pour moi, c’est une formation qui est hyper enrichissante.
Laurent : Et là, par exemple, il y a des gens qui font le NUMEFA avec toi, qui ont déjà pu s’inspirer de de ton projet, des outils que tu utilises ?
Virginie : Là, pour être honnête, je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que en tout cas au niveau des enseignants, puisque je parcours les écoles et que je suis présente en salle des professeurs, je leur propose et ils sont preneurs. C’était un peu mon angoisse. Je craignais qu’il n’y ait pas de preneur or ce n’est pas le cas, puisque voilà, j’ai lancé il y a 2 ou 3 jours mon Genia.lly et je vois que les enseignants sont intéressés.
Article rédigé par l’équipe Teach Transition